L’un se jette sur la nourriture goulûment et avale de grosses portions, tandis que l’autre est plus sélectif et préfère le grignotage. Bien que tous les deux carnivores, chien et chat ont des modes d’alimentation bien distincts : ces différences à l’heure du repas remontent, elles aussi, à la nuit des temps.
Dans la nature, le chat chasse exclusivement des petites proies à sa mesure comme les souris, les lézards ou les oiseaux. Son appareil digestif s’est adapté à l’ingestion de petites quantités en plusieurs fois : son intestin grêle est trois fois plus petit que celui du chien (1 mètre contre 3 mètres) et la contenance de son estomac n’est que de 0,3 litre (contre 0,5 à 7 litres chez le chien selon la race).
Le chat doit donc manger souvent et peut prendre jusqu'à seize repas en 24 heures. Il n'y pas de moment particulier pour lui donner à manger. Vous pouvez lui laisser de la nourriture en libre-service, qu'il mangera aussi bien de jour que de nuit, mais à condition que les portions soient contrôlées afin d'éviter l'obésité. Une gamelle vide ou presque vide pourrait générer du stress chez le chat, qui supporte mal le manque de nourriture. Chasseur solitaire à l’origine, il est habitué à prendre tout son temps pour déguster son festin. Il aime donc se nourrir au calme, à son rythme.
À l’inverse, les premiers chiens, comme leurs ancêtres les loups, ont appris à dévorer vite leurs proies après la chasse pour éviter la concurrence du reste de la meute. Ils mangent sans se limiter car ils ignorent quand aura lieu la prochaine occasion de chasser et stockent donc en prévision.
Voilà pourquoi, encore de nos jours, certains chiens engloutissent et aspirent presque leur nourriture ! C’est aussi la raison pour laquelle l'alimentation à volonté à tout moment est à éviter pour le chien : il risquerait de se gaver. Pour eux, la nourriture n’est pas seulement une affaire de goût ni de plaisir, mais de survie. Le chien mange plutôt à heure fixe. Le nombre de repas par jour est déterminé par son âge : de 4 à 5 repas du sevrage à l’âge de trois mois, 3 repas de trois à cinq mois, puis 2 à partir du sixième mois. Certains adultes se contentent d’un repas par jour.
Alors, prenez en compte ces différences morphologiques et de mode de fonctionnement, qui sont ancrées dans leur ADN depuis des milliers d’années, et respectez la nature gloutonne ou gourmet de chacun.
