La parvovirose est une maladie affectant le chien. Chez le chat, la maladie se nomme le typhus ou panleucopénie féline. C’est une maladie grave, présente en France. La parvovirose touche surtout les chiots et les jeunes chiens. L’agent infectieux de cette maladie est un virus dit Canine ParvoVirus (CPV-2).
Parvovirose : qui peut l’attraper ?
La parvovirose peut toucher n’importe quel chien, mais les animaux âgés de 6 à 12 semaines sont particulièrement sensibles. Elle se transmet par contact direct à partir de selles d’un chien malade. Elle peut aussi se transmettre par contact indirect, c’est-à-dire quand le chien va dans un lieu où un chien malade a séjourné ou à travers du matériel souillé par le virus. Le virus est excrété dans les selles et peut rester infectant plusieurs mois dans le milieu extérieur. C’est un virus très résistant, ce qui explique que la maladie soit très contagieuse.
La parvovirose est présente partout en France. On estime que certaines races sont plus sensibles au virus de la parvovirose, le rottweiler par exemple. Les collectivités sont particulièrement touchées par des épidémies de parvovirose : élevages, chenils, refuges.
Quels sont les signes cliniques ?
La parvovirose est une gastro-entérite sévère. Le chien présente des vomissements et une diarrhée importante. La diarrhée peut devenir hémorragique, c’est-à-dire que les selles sont liquides et mélangées avec du sang. Le chien est très fatigué, ne veut plus ni bouger ni manger.
C’est une maladie extrêmement grave qui nécessite des soins intensifs en urgence. Une hospitalisation est la plupart du temps indispensable pendant plusieurs jours.
Comment le protéger ?
Contre la parvovirose canine, la meilleure protection est de vacciner son chien. Ce sont des vaccins très efficaces à condition de bien respecter le protocole de vaccination qui nécessite plusieurs injections espacées de 2 à 4 semaines chez le chiot. N’oubliez pas les rappels vaccinaux !
Dans les collectivités, l’hygiène est un facteur clé de la prévention contre la parvovirose. Soyez vigilant à bien nettoyer et ensuite seulement, bien désinfecter ! L’eau de Javel est un désinfectant efficace à condition de bien l’utiliser.
Pourquoi les chiots sont-ils plus sensibles ?
Les chiots âgés de 6 à 12 semaines sont les plus sensibles à la parvovirose. Ce sont majoritairement ceux qui l’attrapent et qui peuvent en mourir. Mais pourquoi ?
A sa naissance, le chiot n’a aucune défense immunitaire. C’est en buvant le colostrum de sa mère qu’il va acquérir ses premières défenses : le colostrum est le premier lait produit par la mère. Il est chargé en anticorps maternels. La quantité d’anticorps maternels transférés au chiot dépend de nombreux facteurs : la qualité du colostrum, la quantité de colostrum bue, la perméabilité de l’intestin de chaque chiot. Ces défenses immunitaires (anticorps d’origine maternelle) diminuent avec le temps. Le chiot ne sera alors plus protégé par cette immunité passive issue de sa mère ! Par contre, sa propre immunité active n’aura parfois pas encore eu le temps de se développer et d’être assez forte pour le protéger. Il est donc très sensible aux maladies qui circulent autour de lui. Les anticorps d’origine maternelle interfèrent avec les vaccins, ce qui justifie la nécessité chez le chiot de faire plusieurs injections de vaccins. Ainsi, cette phase de primo vaccination va permettre à votre chiot de mettre en place une protection immunitaire effiicace.
La vaccination a pour objectif d’éviter la déclaration de maladies et donc de maintenir un individu en bonne santé. C’est donc parce que le chien ou le chat est en bonne santé qu’il faut le vacciner. Ainsi protéger contre les maladies infectieuses graves par la vaccination, c’est s’assurer que l’animal reste en pleine forme.
La sécurité d’utilisation des vaccins est étroitement contrôlée. Les vaccins doivent tous répondre à un double objectif d’efficacité et de sécurité. Ils sont donc très sérieusement étudiés avant et après leur commercialisation. Le danger potentiel pour le chien ou le chat est faible en comparaison des risques qu’il court s’il n’est pas vacciné contre des maladies présentes dans son environnement.
L’impact de la vaccination sur les maladies est lié au nombre d’animaux vaccinés. Si l'on arrête de vacciner, la fréquence des maladies va augmenter et de larges épidémies sont à craindre. Certaines maladies sont communes à l’Homme et à l’animal (zoonoses), vacciner les animaux permet aussi de protéger la population humaine. L’exemple le plus parlant est celui de la rage. Continuer à vacciner contre la rage, c’est limiter le risque que cette maladie mortelle ne revienne s’installer en France.
La vaccination est donc importante pour votre animal en tant qu’individu, mais aussi pour limiter la recrudescence de maladies devenues rares.