La rage n’est pas une maladie du passé et continue de tuer 60 000 personnes par an, dont 40 % sont des enfants, principalement en Afrique et en Asie. Si notre pays est officiellement indemne, il n’est pas à l’abri d’un cas importé.
Officiellement, la France fait partie des pays indemnes de rage autochtone. Cela ne veut pas dire qu’elle est à l’abri de cette zoonose (maladie transmissible de l’animal à l’Homme) car elle peut être concernée par des cas importés de zones endémiques, dans lesquelles continue de sévir la maladie, sur les continents asiatiques et africains notamment. La situation s’est produite à plusieurs reprises ces dernières années, c’est pourquoi il ne faut pas baisser la garde vaccinale.
La rage est en effet une maladie « entière » : elle est évitable à 100 % par la vaccination et une thérapeutique adaptée chez l’Homme si elle est mise en œuvre avant l’apparition des symptômes mais elle est aussi systématiquement mortelle une fois que les premiers signes cliniques se sont déclarés.
Près de 99 % des cas de rage humaine sont provoqués par la morsure d’un chien infecté. Dans les zones touchées par la maladie, des campagnes de vaccination des chiens errants sont régulièrement mises en œuvre mais elles restent insuffisantes éradiquer la maladie.
La vigilance reste donc de mise si vous voyagez et le ministère de l’Agriculture alerte régulièrement les voyageurs sur ce problème via des campagnes de communication dédiées. Ne pas toucher un animal inconnu et bien sûr ne pas ramener un animal dans ses bagages sont des impératifs.
Malheureusement, ces situations continuent de se produire et des touristes peuvent ramener avec eux un chiot ou un chaton qui déclare la maladie une fois rentré en France et qui peut contaminer son entourage humain et animal.
La surveillance sanitaire des animaux mordeurs a été imposée à l’origine pour prévenir le risque rabique et se justifie par le fait que l’excrétion salivaire du virus précède l’apparition des symptômes de 15 jours au maximum. L’incubation peut par contre durer de plusieurs jours à deux ans.
Si des signes cliniques peuvent être évocateurs de rage (tourner en rond, difficultés pour boire, changement de comportement…), l’autopsie est la seule qui donne un diagnostic de certitude.
Pour protéger votre animal contre ce risque toujours présent, la vaccination antirabique est la seule mesure efficace et devrait donc être intégrée au calendrier vaccinal de votre animal. Elle est par ailleurs obligatoire pour passer les frontières avec lui, si votre chien est catégorisé et peut être demandée dans certaines situations (pensions, rassemblements animaliers…).
Chaque année est organisée, fin septembre, une journée mondiale contre la rage. Son objectif est de sensibiliser aux pratiques de prévention de la maladie, et notamment la vaccination, et d’alerter sur la menace qu’elle représente pour les animaux et les humains dans de nombreuses régions du monde. L’objectif serait d’arriver à vacciner au moins 70 % de la population mondiale de chiens pour pouvoir éliminer les décès humains dus à la rage. C’est ce que vise le Plan stratégique mondial « Zéro mort humaine d’ici 2030 » mis en œuvre par plusieurs organisations internationales. |
La protection mise en place par une injection de vaccin ne s’installe pas pour toute la vie de l’animal. Des rappels sont nécessaires pour que l’immunité persiste et reste efficace. Les intervalles entre les injections dépendent du vaccin, de la maladie et de l’âge de l’animal. Le vétérinaire établit le calendrier vaccinal en fonction de ces paramètres.
La vaccination a pour objectif d’éviter la déclaration de maladies et donc de maintenir un individu en bonne santé. C’est donc parce que le chien ou le chat est en bonne santé qu’il faut le vacciner. Ainsi protéger contre les maladies infectieuses graves par la vaccination, c’est s’assurer que l’animal reste en pleine forme.