Régulièrement remise en question, la vaccination a pourtant fait les preuves de son efficacité. Pour autant, les pratiques vaccinales évoluent, en lien avec l’avancée des connaissances scientifiques sur les vaccins disponibles et la protection qu’ils sont susceptibles de conférer.
L’association mondiale des vétérinaires pour petits animaux (WSAVA*) publie régulièrement des recommandations de pratiques sur la vaccination à destination des vétérinaires.
La WSAVA réaffirme notamment le caractère indispensable de la vaccination qui devrait, selon elle, être réalisée chez tous les chiens et tous les chats. En effet, lorsque la couverture vaccinale est suffisante, l’immunité collective qui en résulte minimise le risque d’apparition d’épizooties (les épidémies animales) de maladies infectieuses.
La WSAVA distingue les vaccins essentiels, contre des maladies infectieuses graves à répartition mondiale, comme la maladie de Carré ou la parvovirose, des vaccins non essentiels ou optionnels à réaliser en fonction du mode de vie ou de la situation géographique des animaux, comme celui contre la leishmaniose dans le sud de la France.
Le bilan de santé réalisé a minima annuellement chez le vétérinaire, permet au praticien d’évaluer les facteurs de risque propres à votre animal et de recommander un protocole vaccinal à même de le protéger contre les dangers infectieux qui le guettent.
La WSAVA rappelle notamment que les rappels de vaccination ne sont plus systématiquement tous les ans. Certains vaccins peuvent conférer une durée d’immunité jusqu’à trois ans.
Toujours utile et incontournable, la vaccination s’oriente davantage vers du sur mesure et un programme de vaccination adapté à chaque animal en fonction de son âge, ses antécédents, ses modes et lieux de vie, etc.
Le vétérinaire est le chef d’orchestre de la vaccination, le seul capable d’établir le protocole le plus approprié pour votre animal.
L’immunité collective dépend fortement du taux d’animaux vaccinés dans une population. On parle de couverture vaccinale. Il importe donc de vacciner le plus grand nombre de chiens et de chats avec des vaccins essentiels.
Même si votre chat vit strictement à l’intérieur, il a besoin d’être vacciné. Contrairement à une idée fausse, ces chats ne sont pas exempts de rencontrer des agents infectieux. Un chat d’appartement peut contracter, par exemple, la panleucopénie infectieuse (ou typhus du chat) sans avoir été en contact direct avec un animal malade. Ce virus résiste dans le milieu extérieur et peut être transmis par l’intermédiaire d’un objet contaminé.
Il est primordial qu’une femelle soit correctement vaccinée avant d’être mise à la reproduction (saillie). Durant les premières semaines de sa vie, le chiot ou le chaton est protégé par la protection transmise par sa mère via le colostrum (lait des premières heures de tétée).
En fonction de la destination de voyage, certains vaccins supplémentaires peuvent être faits. Il est important de se renseigner auprès des autorités locales pour connaitre les modalités réglementaires, et ce plusieurs mois avant le départ prévu. La rage est obligatoire pour passer les frontières. Tout autour du bassin méditerranéen (Espagne, Grèce, Italie et sud de la France), une maladie, appelée leishmaniose canine sévit. Aussi des mesures de protection spécifiques sont nécessaires.