Les chiens sont affectés comme nous par les troubles de la mobilité. La seule différence réside dans le fait que nos animaux ont des difficultés à communiquer leur gêne. Les comportements associés sont souvent interprétés à tort comme des changements de comportement général. Ainsi, ces troubles passent souvent inaperçus jusqu’à ce qu’ils aient évolué à un stade beaucoup plus sévère.
La solution ? Rester attentif aux signes et les déceler tôt.
Pour vous aider, nous avons listé quelques unes des causes les plus courantes des troubles articulaires des chiens, les signes à guetter et ce que vous pouvez faire pour aider votre animal.
Plus de 20 % des chiens présentent des troubles articulaires1. Quoiqu’ils soient très courants, leur cause réelle est parfois incertaine. Certains facteurs de prédisposition sont néanmoins connus :
Les signes initiaux des troubles articulaires des chiens peuvent être subtils, il est donc important de prêter attention au moindre changement de comportement. Voici les symptômes les plus courants à surveiller :
Il est important de noter que beaucoup de ces signes peuvent aussi être indicateurs d’une autre affection, c’est pourquoi il est nécessaire de laisser votre vétérinaire poser son diagnostic et réaliser l’évaluation finale.
Sortir sa laisse ou lancer sa balle peuvent ne plus avoir le même effet sur votre chien qu’autrefois. Il se peut aussi qu’il se mette à marcher lentement à côté de vous au lieu de courir tout autour quand vous le sortez.
Les chiens touchés par des troubles articulaires peuvent avoir du mal à se lever, particulièrement après une longue période de repos. Il se peut que vous remarquiez qu’il ne court plus à la porte accueillir les gens comme avant. De même, il peut chercher à éviter de monter les escaliers ou même arrêter de grimper sur le canapé ou le lit.
Si vous remarquez que votre chien traîne la patte, boite ou marche de manière inhabituelle (en s’appuyant davantage sur une patte qu’une autre par exemple, ou en « sautillant »), ceci pourrait être un signe de raideur ou de gêne articulaire. Ces signes peuvent être particulièrement flagrants par temps froid et humide.
Les chiens atteints de troubles articulaires peuvent se lécher de façon insistante, avec acharnement, ou même mordre certaines parties de leur corps. C’est leur façon d’essayer de dissiper leur gêne.
Surveillez la réaction de votre chien quand vous le caressez. Il se peut qu’il se mette à tressaillir, cherche à éviter votre contact ou même se mette à grogner. Même le chien le plus affectueux peut manifester ces signes en cas d’inconfort trop important.
Quand les troubles de la mobilité s’aggravent, la musculature des chiens peut commencer à fondre. Il se peut que vous remarquiez une perte de muscle visible, comme une patte apparaissant plus fine que l’autre, due au manque d’exercice. En effet, votre chien peut ne plus mobiliser autant ses muscles par gêne, préférant rester couché par exemple, ce qui favorise aussi le gain de poids, avec les effets délétères liés.
L’inconfort engendré par les troubles articulaires peut entraîner des changements dans le comportement des chiens. Ils peuvent devenir anxieux, grincheux, irritables, se renfermer sur eux-mêmes, et peuvent ne plus avoir envie d’aller se promener.
La première étape est de chercher conseil auprès de votre vétérinaire dès que vous remarquez le moindre signe suggérant que votre chien puisse présenter des troubles articulaires. Il est fortement préférable de prendre rendez-vous avant que les symptômes ne s’aggravent.
Votre vétérinaire concevra un plan de prise en charge adapté en fonction de l’état et des besoins de votre chien.
Il existe de nombreuses étapes simples que vous pouvez réaliser à la maison pour garder les articulations de votre animal fortes et en bonne santé. Elles incluent un exercice régulier, une bonne gestion du poids et des aliments complets et complémentaires soutenant la santé articulaire. Discutez avec votre vétérinaire pour connaître les meilleures options pour votre chien.
Références
1 : Johnston, S. A. Osteoarthritis - joint anatomy, physiology, and pathobiology. Veterinary Clinics of North America-Small Animal Practice 27, 699–723 (1997).
Les troubles de la mobilité peuvent toucher les chiens à n’importe quel âge, mais les chiens âgés sont plus à risque d’en développer. Environ 50 % des chiens diagnostiqués ont entre 8 et 13 ans, mais cela ne signifie pas que les articulations ne sont pas touchées avant. Cela pourrait aussi simplement signifier que ces troubles sont latents et tendent à se manifester lorsque l’animal vieillit.
Les vétérinaires pratiquent généralement un examen clinique pour vérifier notamment la présence ou non d’inflammation au niveau des articulations. Ils prennent aussi en compte l’historique des symptômes de votre chien. Des tests sanguins, radiographiques ou autres examens complémentaires peuvent également être nécessaires.
Il existe plusieurs facteurs pouvant augmenter la probabilité pour un chien de souffrir de troubles de la mobilité ou aggraver ces troubles. Parmi ces facteurs, on trouve l’âge avancé, le surpoids, le fait d’être de grande race / race pure, un niveau d’activité physique élevé ou inadapté, des malformations et des antécédents de traumatismes articulaires dus à des accidents par exemple.