Que mange la poule pondeuse et quelle est sa consommation d’eau ?

Certes, les poules sont omnivores et peuvent consommer des restes de table mais si vous voulez les garder en bonne santé et obtenir de bons œufs, donnez-leur quand même chaque jour 100 à 150 g d’un aliment complet spécialement formulé pour leurs besoins !

Achetez un aliment adapté à l’âge et au stade physiologique de vos poules : pour poussins, poules pondeuses, etc. Ces aliments sont à base de céréales (blé, maïs, orge, avoine…) et formulés pour fournir 15 à 16 % de protéines. Le taux de calcium de l’alimentation d’une poule pondeuse doit être au moins de 3 à 4 %, sinon la coquille des œufs risque d’être fragilisée.

L’aliment pour les poules doit être stocké à l’abri de l’humidité, des insectes et des rongeurs et il est important de vérifier la date de péremption avant achat ainsi que pendant la distribution. Attention au surstockage, générateur de perte des vitamines et hausse de dégradation des nutriments.

Il est souhaitable que les poules aient accès à un parc extérieur. Picorer le sol fait partie de leur comportement naturel et cela leur permet de diversifier leur alimentation en mangeant de l’herbe, des vers de terre, des limaces, des insectes, des escargots, des petits cailloux, etc.

Des restes de table peuvent être distribués mais un tri s’impose. Les poules consomment volontiers (et sans risque pour leur santé) les fanes et les épluchures de légumes, la salade, les fruits, le riz, les pâtes, les pommes de terre (cuites), le pain sec (trempé dans de l’eau pour faciliter la consommation), les restes de coquillages et de crustacés broyés en fines particules, les croûtes de fromage, etc. En revanche, évitez de leur donner trop de restes de viandes ou de plats en sauce, des aliments très salés, ainsi que des aliments risquant de donner une odeur indésirable aux œufs : oignon, ail, poireau…

La distribution d'un aliment complet (associé à de la verdure, des restes de tables ainsi que des compléments vitaminés et minéraux dans l'eau de boisson) évite tout risque de carence.

Un aliment complet est essentiel pour la formation des œufs, la pousse des plumes, la résistance aux maladies, etc. Les animaleries et les graineteries proposent aujourd’hui de nombreux aliments pour « poules de compagnie » adaptés aux différentes périodes de la vie de votre animal (poussin, démarrage, ponte…). Ces aliments complets garantissent l’équilibre nutritionnel des poules.

• Les farines à base de céréales et de graines broyées sont bien adaptées aux poussins et aux poules naines.
• Les produits granulés et extrudés (sorte de croquettes) limitent le gaspillage qui est souvent observé avec les mélanges de céréales et de graines concassées. Les poules ont en effet tendance à trier et à ignorer les graines qui leur plaisent moins !

En hiver, les poules ont souvent moins accès à une nourriture variée et des déficits nutritionnels peuvent apparaître. Encore plus que pendant le reste de l’année, il est important de leur fournir des vitamines pour qu’elles restent en bonne santé.

Un complément vitaminique distribué régulièrement au moins deux jours par semaine, en complément de l’alimentation à base de céréales, granulés, légumes et herbe verte, aidera les poules à maintenir leur équilibre nutritionnel en période hivernale.

Les vitamines A, D et E sont toutes les trois stockées dans les graisses mais si l’apport devient insuffisant en hiver, les stocks s’épuisent et des signes de carence peuvent apparaître.

• La vitamine A joue un rôle important dans la croissance, la vision et la protection des muqueuses. Elle favorise aussi l’immunité des poules, pour qu’elles résistent le mieux possible aux maladies éventuelles. 
• La vitamine D est indispensable à la bonne absorption intestinale du calcium et sa fixation dans le squelette. Elle renforce aussi la solidité de la coquille des œufs.
• La vitamine E est anti-oxydante : un déficit risque de provoquer des troubles musculaires et locomoteurs. La vitamine E aide à surmonter le stress physiologique imposé par la période hivernale.

En tant qu’antioxydant, la vitamine E est très sensible à son environnement chimique : les compléments alimentaires à la fois  « minéraux et vitaminés » sont donc susceptibles d’altérer la conservation de la vitamine E. Mieux vaut utiliser un complément ne contenant que des vitamines.

Les vitamines du groupe B sont hydrosolubles et l’excès est éliminé dans l’urine. Un apport quotidien est donc important pour couvrir les besoins.

• La vitamine B1, ou thiamine, est par excellence, la vitamine du système nerveux. Elle permet aussi l'assimilation et la transformation des glucides et des lipides. 
• La vitamine B2, ou riboflavine, permet notamment aux cellules de recevoir l'énergie dont elles ont besoin. 
• La vitamine B3, ou niacine, est un élément essentiel à la production de l’énergie au niveau cellulaire. 
• La vitamine B5, aussi appelée acide pantothénique, est indispensable au métabolisme des protéines, des glucides et des lipides. Elle est présente dans toutes les cellules.
• La vitamine B6, ou pyridoxine, a une action sur l'ensemble du système nerveux. Elle intervient aussi dans la synthèse de l'hémoglobine et dans le renforcement des défenses immunitaires naturelles.

Qu’il s’agisse de poules de compagnie, de poules pondeuses, ou de volailles d’ornement, toutes profiteront d’un complément spécifique. Les compléments les plus pratiques à distribuer sont présentés sous forme liquide, à ajouter dans l’eau de boisson des oiseaux : quelques gouttes suffisent mais la dilution doit être renouvelée tous les jours.

La distribution de coquilles d’huîtres est classiquement recommandée en tant que source de calcium mais la granulométrie doit être bien adaptée, les morceaux ne doivent être ni trop petits ni trop gros. En plus des coquilles d’huîtres, la distribution dans l’eau de boisson des compléments minéraux (et vitaminiques) est conseillée pour équilibrer les apports en période de croissance, de ponte ou de mue.

Une poule boit en moyenne entre 250 et 300 ml d’eau par jour mais cela peut dépasser 600 ml par jour en cas de forte chaleur ! Plus une poule consomme d’aliments secs, plus son besoin en eau est important. Avec un abreuvoir à pipette, les poules ne boivent pas toujours assez.

Pour l’hygiène de l’eau, mieux vaut opter pour un abreuvoir constitué d’un réservoir d’eau qui propose l’eau en permanence à niveau constant dans le plateau situé en dessous (à suspendre ou fixé sur un pied). Quand les poules sont nombreuses, plusieurs petits abreuvoirs sont préférables à un grand contenant unique, plus facile à démonter pour ajouter une complémentation.

Attention à l’endroit où vous installez l’abreuvoir : l’eau doit rester fraîche en toutes saisons pour encourager l’abreuvement. Pensez à protéger le poulailler du soleil. Il existe aussi des modèles commercialisés qui sont équipés d’un système chauffant pour éviter le gel en hiver ! 

Comme chez de nombreux oiseaux, les poules présentent parfois du picage : elles peuvent devenir agressives envers leurs congénères et s’arracher les plumes au niveau du croupion, du dos ou du cou. Le picage peut être dû à un déséquilibre alimentaire. Des carences en minéraux et vitamines peuvent en particulier perturber le comportement des poules, mais le picage peut aussi être dû à une surpopulation dans le poulailler, à un sujet dominant…

Contactez votre vétérinaire au plus vite quand vous observerez du picage sur vos poules et isolez immédiatement la poule blessée du reste de l’effectif.