Maladies

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Les tiques des bovins, une menace parasitaire à ne pas négliger

Vigilance accrue au printemps et à l’automne !

Les tiques représentent un problème important en élevage car elles peuvent transmettre aux bovins infestés des agents pathogènes responsables de maladies potentiellement graves ou ayant des répercussions économiques sérieuses.

Parmi les cinq espèces de tiques des bovins retrouvées en France, la plus fréquente est Ixodes ricinus, qui est présente sur l’ensemble du territoire, à l’exception des zones sèches du pourtour méditerranéen. Elle vit dans les forêts de feuillus, les sous-bois, et on la retrouve aussi dans les pâtures entourées de haies ou proches de forêts. Elle est particulièrement active au printemps (avril-juin) et à l’automne (septembre-octobre). Les tiques présentent un cycle de développement faisant intervenir des hôtes extérieurs, sur lesquels elles prennent leur repas. C’est durant ces repas sanguins qu’elles transmettent aux individus parasités des maladies, dites « maladies vectorielles ».

Mortalité et performances reproductrices et laitières en baisse

Les principales maladies transmises par les tiques chez les bovins sont la babésiose (ou piroplasmose), la maladie de Lyme, la fièvre Q, l’anaplasmose et l’ehrlichiose. Si la babésiose est rapidement mortelle en l’absence de traitement, les autres maladies transmises par les tiques peuvent avoir une évolution plus insidieuse, avec des symptômes non spécifiques tels que :

  • fièvre,
  • amaigrissement,
  • avortement,
  • non-délivrance,
  • réduction ou chute de la production.
Une lutte raisonnée pour favoriser l’immunité naturelle

 L’utilisation des agents chimiques dits « acaricides » permettant de tuer les tiques sur les bovins doit être raisonnée, en collaboration avec le vétérinaire dans le cadre d’une gestion intégrée du risque parasitaire. En effet, le contact régulier des animaux avec certains agents pathogènes peut leur permettre de développer une immunité naturelle. Il peut être opportun de favoriser le développement de l’immunité chez les jeunes en les laissant paître (de manière contrôlée) dans certaines pâtures identifiées comme à risque afin d'y réaliser un un contact maitrisé avec les agents pathogènes. 

Les animaux introduits de zones ne connaissant pas a priori ces maladies, seront donc préférentiellement traités s'ils sont mis en pâture dès leur arrivée.

En cas d’apparition vectorielles dans un troupeau, un traitement spécifique pourra être effectué par le vétérinaire, ainsi que la recherche de facteurs favorisants, comme une baisse de l’immunité secondaire à d’autres maladies infectieuses ou parasitaires.