Pendant l’hiver, le risque est grand que les rongeurs et les lapins ne consomment pas assez d’aliments frais pour couvrir tous leurs besoins vitaminiques.
Un complément vitaminique distribué régulièrement au moins deux jours par semaine, dans l’eau de boisson, aidera les rongeurs à maintenir leur équilibre nutritionnel en période hivernale.
Les vitamines A, D et E sont toutes les trois stockées dans les graisses mais si l’apport devient insuffisant en hiver, les stocks s’épuisent et des signes de carence peuvent apparaître.
Les vitamines du groupe B sont hydrosolubles et l’excès est éliminé dans l’urine. Un apport quotidien est donc important pour couvrir les besoins.
Chez les rongeurs, les besoins en vitamines B sont augmentés par le stress et les maladies éventuelles. Par exemple, lorsque le comportement de caecotrophie est perturbé chez le lapin (soit l’ingestion de petites crottes juste après leur émission), une carence risque de se produire. Il est alors indispensable d’apporter un complément polyvitaminé à l’animal.
Parmi les vitamines B, la carence en thiamine (ou vitamine B1) est sans doute la plus à craindre chez les rongeurs, en particulier chez le chinchilla et chez le rat, où elle est à l’origine de troubles neurologiques. Des crises semblables à des crises d’épilepsie sont parfois observées. Une carence chronique peut aussi induire des anomalies de posture ou des difficultés de locomotion.
La vitamine B1 est normalement présente dans les végétaux frais, les graines germées et le foin de bonne qualité. Pour un apport suffisant, il faut que l’animal en absorbe au moins 1 mg/kg/jour.
Le cobaye présente la particularité d’être incapable de synthétiser la vitamine C. Ses besoins journaliers sont estimés à 20 mg/kg/j chez un animal adulte. Les aliments pour cobayes sont en principe supplémentés en vitamine C mais celle-ci se conserve mal, d’où l’intérêt d’une supplémentation. En cas de baisse de l’état général, l’apport peut être augmenté jusqu’à 100 mg/kg/j pendant une cure de 15 jours.