Le parasitisme est un problème qui touche l’ensemble des élevages, laitiers comme allaitants ; il provoque des retards de croissance chez les jeunes animaux ainsi qu’une baisse de la production laitière. Le contrôle du parasitisme passe par l’administration de molécules anti-parasitaires (vermifuges) aux animaux.
Malheureusement, comme avec les antibiotiques, on observe une augmentation des résistances : les parasites acquièrent une capacité à résister à un traitement habituellement considéré comme efficace. Les parasites résistants survivent aux traitements et transmettent cette aptitude à leur descendance. On « sélectionne » donc sans le vouloir les parasites résistants si l’on ne raisonne pas les traitements anti-parasitaires.
Une des solutions pour limiter les résistances et de réaliser le diagnostic des parasites présents dans l’élevage. Il s’agit d’identifier la menace parasitaire effectivement présente au sein de l’exploitation, puis d’adapter le traitement : on cible les individus les plus parasités, au lieu de traiter tout le troupeau.
Les différentes méthodes de diagnostic
La coproscopie
La coproscopie consiste à analyser les bouses afin d’identifier les oeufs des parasites, qui sont le reflet de la présence de parasites adultes dans le tube digestif. L’interprétation n’est pas si simple car il n’y a pas de lien direct entre le nombre d’oeufs dans les bouses et l’importance de l’infestation parasitaire. De même, l’absence d’oeuf ne signifie pas forcément que le bovin n’est pas parasité.
Néanmoins, la coproscopie est intéressante chez les jeunes bovins lors de la première saison de pâturage pour le diagnostic de la présence de Cooperia et Ostertagia.
Il est également possible de réaliser un test sérologique sur le lait (Test ELISA), afin d’identifier la présence d’anticorps contre Ostertagia et d’évaluer la charge parasitaire dans le troupeau. Ce test se fait en fin de saison de pâturage.
Le dosage de pepsinogène dans le sang
Le pepsinogène est une enzyme dont le taux augmente lors de lésion de la caillette. Il est donc possible de doser le pepsinogène plasmatique chez les bovins grâce une prise de sang pour évaluer la présence d’Ostertagia. Cependant, le test est peu spécifique, puisque d’autres affections de la caillette peuvent provoquer une augmentation du pepsinogène.
La coproscopie de Baermann/mac Kenna
La méthode de Baermann est une technique de coproscopie spécifique qui permet d’identifier les strongles respiratoires. Comme les larves survivent peu de temps dans les bouses, il est recommandé :
Votre vétérinaire interprétera les résultats de ces différentes méthodes de diagnostic et pourra vous proposer un plan de gestion du parasitisme adapté à votre exploitation.